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La porte de Joigny

Porte sud de l’enceinte médiévale, vestige des fortifications réalisées vers 1200 sur la commande du roi Philippe Auguste, la porte de Joigny conserve son plan très caractéristique constitué d’un châtelet carré flanqué de 4 tourelles d’angle, dont à l’extérieur le profil en éperon offrait un maximum d’efficacité aux défenseurs de la ville.

La Renaissance a profondément remanié ce monument en ouvrant sa façade de fenestrages à meneaux et en le couronnant d’une haute toiture d’ardoise que somment deux statues de plomb figurant les archanges protecteurs de la ville brandissant le glaive. Mais, sous la voûte, on remarque toujours l’emplacement des deux herses qui jusqu’au XVIe siècle assuraient sa fermeture, ainsi que des archères et des assommoirs qui contribuaient à la défense de la ville.

Au XVIIIe siècle et jusqu’en 1837, cette porte abrita la mairie de la ville ainsi qu’une cellule de détention. Puis elle servit de salle de répétition pour les associations musicales et son premier étage devint le logement de la gardienne de l’asile de nuit.

Aujourd’hui la porte accueille à son second étage les collections d’uniformes qui constituent un exceptionnel musée de la Gendarmerie, de la Révolution à nos jours, et au premier la section historique du Musée-Galerie Carnot (plans anciens, peintures, gravures et sculptures…). On notera en particulier le bas-relief des Amants de Villeneuve, rare représentation sculptée d’une scène d’Amour courtois (XIIIe s.), le panneau peint des Œuvres de Charité (XVIe s.) et le projet de façade de l’église de Villeneuve dessiné par l’architecte Jean Chéreau en 1575 (ouvert du mercredi au dimanche en juillet et en août ; sur demande au bureau du Musée le reste de l’année).