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La porte de Sens

Édifiée vers 1200 sur la commande du roi Philippe Auguste, cette porte constitue un exceptionnel témoignage des fortifications de ce temps, avec sa façade nord, très peu remaniée : elle présente toujours son dispositif défensif caractérisé par ses tours latérales en éperon et un ensemble de lignes de biais qui assuraient un maximum de protection et d’efficacité à ses défenseurs.

Sous la voûte on distingue clairement les rainures où coulissaient les deux herses qui assuraient la fermeture de la porte et constituaient un véritable sas, renforcé latéralement par quatre archères qui permettaient aux défenseurs d’attaquer en tirs croisés un ennemi qui avait franchi la première herse. Des assommoirs, placés en avant de la première herse et après la seconde complétaient ce dispositif. Il ne faut pas imaginer de pont-levis, dispositif encore inconnu à l’époque de sa construction.

Intra muros, subsistent les escaliers qui permettaient d’accéder à l’étage de la porte et aux courtines qui ceignaient la ville sur un pourtour de près de 2 km. La restauration du monument en 1995 a permis de restituer dans la cour de l’hôtel de ville (aujourd’hui place Georges-Clemenceau) l’arrachement de la muraille et une meurtrière du chemin de ronde ainsi que la charpente de tuiles qui couvrait les courtines jusqu’au XVIIe siècle.

L’actuelle couverture d’ardoises de cette porte est, comme pour la porte de Joigny, un apport du XVIe siècle, qui avait vu disparaître les herses et leur système de relevage.

Elle abrita le premier musée municipal et aujourd’hui est ouverte occasionnellement pour des expositions et lors de journées nationales ou internationales : Journées du Patrimoine, Nuit des Musées…